Le palmarès
Au dessus de l’o direction Paris, 09/05/06, 08 :11 (Paris)
Installés devant notre dernier coucher de soleil tahitien, on a démarré une discussion bien animé : Bora numéro 1 ou pas ?
Pour ma part, je n’arrive pas a faire un choix de classement, alors en placer une en tête, c purement impossible ! Elles sont vraiment différentes :
Huahine est l’une de mes préférées même si elle n’a pas été gâtée par le temps. Nature sauvage, sans être « agressive », son relief et ses lagons sont magnifiques et si le soleil avait été la, je n’imagine même pas !! Un rayon de soleil vers 6h30 di matin m’a laissé deviner les couleurs du lagon devant Tupuna avec son cratere sous marin et m’a devoilé tous le potentiel du paysage de cette ile. Comme un clin dóeil pour me pousser a revenir… la coquine ! Quant aux personnes que nous avons rencontrées, je me suis deja largement etendue sur leur gentillesse et leur genrosité (Annie, Lulu, Franck, sa belle sœur, ses voisins, etc.)
Raiatea est peut-être placée dans le bas de mon classement (si vraiment il en faut un :P). Connue des locaux pour etre l’ile de la pluie, je ne retiens que son Marae – LE marare de Polynésie – une vrai particularité.
Moorea, la petite Tahiti, disons même toutes les qualités de Tahiti, sans Papeete. De magnifique rando, mais moins nombreuses et moins longues. Sans oublier ses fonds marins avec notre première rencontre avec une Sting ray, et son ambiance familiale « d’ile du weekend ». Cette ile vaut facilement un milieu haut du tableau ;-)
Et Rangi, ou plutôt Rairua !! Comment exprimer ce qu’on y ressent ? … Quelle impression de bout du monde avec l’emplacement de notre pension et de notre bungalow : en bout, bout de motu, devant la passe. L’océan, une ile, quelques personnes et nos amis sous –marins. 3 jours entre le scotchage des paysages et overdose d’azote qui rendait la remontée dans la vraie vie, de plus en plus difficile ;-) Le silence (avec une peu de bubulle qd même), le Bleu, la douceur de l’eau, l’inertie de nos mouvements m’a fait vivre sur cette ile un rêve éveillé. Alors je sais, on va me dire : « Rangi, seulement ! c la plus touristiques des Tohamotus, yen a plein d’autre bien mieux !! » Ok, C’est possible, bin voila une bonne raison de revenir en Polynésie !...Apres, j’en connais un qui va me dire : « Mais ya pas de relief… » Certes, mais ca serait impossible de se focaliser sur le bleu comme on l’a fait. Elle perdrait de son atmosphère de « bout du monde » ! Elle serait tout simplement différente !!! Elle est unique, pas de critères de comparaisons, impossible de faire un classement ! c comme si on voulais comparer un fourchette et un couteau, bref … ;-)
Bon, Bora, maintenant. Aucun regret d’avoir fait cette ile, elle est magnifique, en plus nous y sommes arrivés avec le soleil ! Nous avons facilement pu éviter le coté superficiel, jet set, que je redoutais. Bien sure qu’elle fleurte avec le haut du classement ! son relief, bien connu suggère quelques belles promenades dans les terres qu’on a [as eu ;le temps de faire. Son lagon immense avec le soleil retrouvé, nous a fait découvrir des dégradés de turquoise insoupçonnés. Par endroit, des algues vertes de pollutions viennent troubler un peu l’eau, mais les jardins de corail valent carrément le détour. Sans parler de ses spots de plongée, on se croirait parfois dans un zoo ! Quant aux Boraiens (komment kon di, d’ailleurs ?), bien sure qu’ils savent ce que c’est qu’un « touriste »et savent comment en profiter… mais il y a eu un fond de sincérité et de sympathie dans toutes nos rencontres.
D’ailleurs, je rajouterais que tous les polynésiens ont une gentille tendance a la moquerie ironique, petite vanne suivi d’un rictus complice ;-)
Ensuite. Je ne veux pas oublier Maupiti. Je ne sais pas ce que vaux ses fonds, en snorkling : nous nous sommes arrêtés dans un lagon de sable (donc pas grand-chose) et il n’y a pas de plongée organiser, mais le potentiel peut y être … Pour le reste, c’est vraiment un Bora en miniature et beaucoup plus sauvage. Les habitants nous ont paru amoureux de leur ile avec une envie débordante de partager leur contes et légendes ;-) … Cette journée a été pleine de découverte et aurait mérité d’être prolongée d’au moins une nuit !
Enfin, Tahiti. Encore une fois, une heureuse surprise ! Oui, il y a beaucoup de pollution, en même temps il n’y a qu’une route périphérique avec une énorme concentration de voitures, 4x4 et camions de tous genres … Par contre, les critiques concernant son cote « grande ville », j’ai vraiment envie de les relativiser et même de les transformer en avantages. Dans toutes les archipels du monde (enfin, dans les quelques unes que j’ai visitées), il y a au moins une ville, avec cette atmosphère : Beaucoup de monde, des bâtiments de 3/4 étages, des hangars, des camions, des rues plus ou moins propres, plus ou moins calmes, etc. Bref, c’est la vie qui « grouille ». Papeete, c’est ca : un centre d’activité, un centre industriel, la ville ou les jeunes vont sortir, faire du shopping : en court, une ville tout ce qu’il y a de plus « normal », non ?! Papeete, Tahiti, la Polynésie, c’est pas Disneyland !! Il y a des gens qui y vivent, qui y bossent qui y triment, comme partout. Et ca, c’est à Papeete qu’on le sent le plus. Tout ceci fait partie de la Polynésie et heureusement ! « Rangi, c’est bien, mais ya rien, pas un coin pour se retrouver entre potes boire un coup ! heureusement, je vais a Papeete, de temps et temps, respirer un peu » nous confiait un jeune surfeur qui bossait dans notre pension a Rangi. Et pour finir avec mon coup de gueule contre les raleurs : Vous en connaissez beaucoup des « Villes »ou l’on se dit bonjour en se croissant dans la rue, ou les personnes de l’entretien des musées vous donne un petit cours de culture polynésienne, ou les vendeurs vous conseille d’aller acheter votre ‘’mosquitos repellent” en face « c’est moins cher et ca marche mieux », bref, j’en passe…
Sinon, je ne peux pas parler de Tahiti sans parler de ses montagnes, ses crêtes, ses chutes d’eau, sa végétation luxuriante ! Cette journée avec Hervé notre guide et sa famille n’est qu’un amuse bouche comparé a tout ce qu’on peut découvrir et vivre dans les profondeurs de cette ile. J’aurais aimé arrêter le temps pendant notre retour en bateau. Les paysages qui défilaient devant mes yeux m’envoutaient. J’aurais voulu être un oiseau pour aller fleureter avec ses crêtes, ses vallées profondes, frôler ses pentes abruptes, et m’enfoncer dans la végétation pour sentir vraiment la nature.
Alors je te demande : Comment classer toutes ces sensations si intenses et si différentes ? Moi, je sais pas le faire !
La Polynésie, faut y aller… et y retourner !